Le Houx commun Pour les chrétiens, le houx est spécifiquement associé à Noël et à la naissance de l'Enfant Jésus. Cette tradition remonte probablement aux Romains: le roi Hérode cherchant â massacrer tous les nouveau-nés juifs pour éliminer celui que l'on annonçait comme le roi des juifs, Marie, Joseph et leur enfant s'enfuirent vers l'Égypte. À l'approche d'une troupe de soldats, ils se cachèrent dans un buisson de houx, qui, dans un élan miraculeux, étendit ses branches pour dissimuler la Sainte Famille derrière son épais feuillage épineux. Sauvés, Marie bénit le buisson de houx et souhaita qu'il restât toujours vert en souvenir de sa protection et comme symbole de l'immortalité, (selon d'autres sources, la plante courageuse et protectrice fut la sauge). Symbole de persistance et d'immortalité, il était placé devant les églises puis emporté dans les maisons des paysans où il était censé protéger de la foudre et des sortilèges. Les légendes celtes veulent que les elfes et les fées cachés dans les branches du houx protègent les maisons contre les lutins domestiques. C'est pourquoi on suspend des couronnes à l'entrée de la maison, au moment du nouvel an. Du temps des Gaulois, les druides portaient des brins de houx dans les cheveux quand ils partaient en forêt pour couper le gui sacré, le sixième jour de l'année celte. Noms : Grand pardon, Bois franc... Nom latin ILEX aquifolium (L.) Origine du nom: Ilex (latin): nom d'origine méditerranéenne désignant le chêne-vert (ressemblance des feuilles); Aquifolium : acris (aiguille) et folium (feuille), c'est à dire feuille piquante. Description : Le houx est un arbuste à feuilles très coriaces plus ou moins gondolées et épineuses. L'aspect brillant de sa feuille est dû à la présence sur sa partie supérieure d'une cuticule qui lui permet de résister aux dures conditions climatiques de l'hiver. Ses petites fleurs blanches s'épanouissent de mai à juin. Plante unisexuée, ses fruits (présents uniquement sur les pieds femelles) sont des drupes rouges (rarement jaunes), renfermant de 2 à 4 graines. Habitat : Espèce de demi-ombre assez commune en France (sauf dans le sud-est), elle peut se trouver jusqu'à 2 000 m d'altitude. Usages et propriétés : Autrefois utilisées pour ses effets vomitifs et purgatifs les drupes sont traditionnellement distillées en Alsace pour la confection d'une eau-de-vie. Le feuillage, frais ou séché, était employé dans les pharmacopées traditionnelles pour ses propriétés diurétiques et fébrifuges, pour calmer les toux, les crises de goutte et l'arthrite. Son bois blanchâtre, très dur est utilisé en sculpture, marqueterie. Autrefois, l'écorce interne entrait dans la préparation de la glu des oiseleurs utilisée pour attraper les oiseaux. Toxicité : Le feuillage, l'écorce et les drupes contiennent un alcaloïde, la théobromine (substance proche de la caféine) qui selon le dosage peut être toxique pour les chevaux et les animaux domestiques. Pour l'homme, les baies sont rendues toxiques par la présence de saponosides triterpéniques, mais ne seraient dangereuses que pour les enfants. On constate des troubles digestifs: vomissements, salivation importante, diarrhées, douleurs abdominales avec dans les cas graves déshydratation et convulsions.